Chuelles d’hier et d’aujourd’hui

Le village de CHUELLES est au croisement de la D35 et la D37 et à 6 km d’une sortie d’autoroute, l’A19. La ville la plus proche Montargis, est à 17 km au Nord-Est.

La commune qui appartient au pays de l’Hermois est située sur un plateau (157 mètres d’altitude), entre les vallées de la Cléry et de l’Ouanne. D’une superficie de 3 082 hectares, elle compte 88 hameaux, 5 lotissements, et 1 202 habitants appelés Chuelloises et Chuellois. Les habitants ont aussi un surnom « Giberniots » qui ferait référence au hameau des Gibards, ou au port d’une musette ou d’une giberne portée à l’époque par les hommes férus de chasse qui habitaient la commune.

L’étymologie de Chuelles remonterait à un nom gallo-romain résultant d’une caulae (devenue caulia ou cholia) qui désigne en latin la barrière d’un parc à moutons. Bon nombre d’hypothèses sont avancées, comme chue ou ceüe (fin du XIIème) qui vient du bas latin cicutella (de cicuta « cigüe »).

Le bourg avant tout rural doit sa réputation à l‘élevage d’ovins au Moyen Âge et à la cidriculture. La tradition de l’élevage des ovins s’est poursuivie jusqu’au milieu du XXème siècle. Quant à la cidriculture, elle s’est surtout développée à partir de la 2ème moitié du XIXème siècle et, selon les connaisseurs, c’est ici que le terroir a toujours produit le meilleur cidre de la région. Mais, resté à l’écart des tracés de la route et de la voie ferrée reliant Montargis à Sens, CHUELLES connaît un certain déclin à partir du début du XXème siècle. Cependant la vocation agricole de la commune perdure.

Aujourd’hui, le village de CHUELLES est plus connu pour la richesse de son sous-sol en pétrole, appelé dans les années cinquante le « Texas français » avec les premiers forages effectués entre Courtenay et Château-Renard. Dans le Loiret, 103 plates-formes et une centaine de puits en service sont exploités par Vermilion Energy, avec trois dépôts : Chuelles, Saint-Firmin-des-Bois et Triguères. Cette activité se poursuit.

CHUELLES fait partie des 23 communes situées sur le territoire de la Communauté de Communes de la Cléry, du Betz et de l’Ouanne (3CBO) -superficie 499,1 km², population de 20 509 habitants (recensement préfectoral 2019)-.  Elle est localisée à l’extrémité Nord-Est de la Région Centre-Val de Loire, du département du Loiret et du Pays Gâtinais. Elle touche donc, au niveau régional, l’Ile-de-France au Nord et la Bourgogne à l’Est. A l’échelle départementale, elle borde le Val de Marne et l’Yonne.

Les services, commerces, artisans, entreprises sur la commune :

  • Le groupe scolaire de CHUELLES a un effectif d’une centaine d’enfants. Un Syndicat Intercommunal d’Intérêt Scolaire -SIIS- rassemble les communes de Chuelles, la Selle-en-Hermoy et Saint-Firmin-des-Bois. Ce regroupement scolaire compte 220 enfants environ, selon les années ;
  • Une mairie, une salle polyvalente rénovée, une bibliothèque municipale, un point relais poste, un centre de secours et d’incendie, des chambres d’hôte et gîtes, un stade de football, un terrain de tennis, des chemins de randonnée ;
  • Des associations ;
  • Des assistantes maternelles agréées, des infirmiers à domicile ;
  • Des commerces : boucherie-charcuterie, boulangerie, épicerie, pâtisserie artisanale, bar tabac, coiffeuse y compris à domicile, esthéticienne à domicile, vente directe à la ferme ;
  • Des artisans et des entreprises : électronique, décolletage, ingénierie mécanique, électricité, plomberie, maçonnerie, couverture, mécanique automobile (garages Renault et Citroën), menuiserie-ébénisterie, pensions pour chevaux, poney club …

L’église Saint-Etienne de style roman a été construite au XIIème siècle par les moines venus de Molènes. Il reste la base du clocher et la nef du côté nord. L’édifice fut agrandi au XIIIème siècle en y ajoutant une seconde nef, placée sous le vocable saint Etienne. Un porche a été ajouté à l’ouest. Douze vitraux furent confectionnés d’après des maquettes réalisées par le peintre-verrier Louis-René Petit. A voir aussi, un tableau de la Vierge aux donateurs, une toile de Van Dyck dont l’original peut être admiré au musée du Louvre. Dans le clocher, une cloche datée de 1717 classée monument historique (1 200 kg), et une autre plus petite prénommée Augustine-Eléonore-Marie, datée de 1890.

L’histoire locale c’est aussi la présence d’un menhir au lieu-dit la Duranterie, autre nom, le menhir de Traîne-cul. Mais aussi d’anciennes demeures :

  • La Sablonnière qui a servi d’hôpital sanitaire régional (HS n°2) pendant la guerre 14/18. Les Grands Rosets, un château construit sous Louis-Philippe 1er, démantelé en 1921 à la suite d’un revers de fortune de la famille de Josué Bouhebent;
  • Les Grands Rosets, un château construit sous Louis-Philippe 1er, démantelé en 1921 à la suite d’un revers de fortune de la famille de Josué Bouhebent ;
  • Le château du Verger, édifié au XIIème siècle par Jean de Giroles, père de Louis de Giroles gouverneur de Montargis et Cepoy. Plusieurs familles de seigneurs s’y succédèrent. Sous Louis XIV, l’écrivain Gatien Courtilz de Sandras qui l’acheta en 1689, sa carrière militaire de mousquetaire du roi achevée, se consacra à l’écriture. Après de nombreux déboires personnels, il publia « Les Mémoires de d’Artagnan » en 1709, qui sera plagié un siècle plus tard par Alexandre Dumas qui puisa dans ce récit la matière de son célèbre roman « Les Trois Mousquetaires ». En 1758, le Verger passa aux mains des parents de l’illustre peintre et graveur Anne-Louis Girodet né en 1767 à Montargis. Il est considéré comme le précurseur du romantisme. Un musée lui est dédié à Montargis.